C'est grâce au Docteur Louis GOURAUD de la Roche
sur Yon que nous avons rencontré le B17-F
et son aventure écrite dans un
livre par Bertrand ILLEGEMS "Il s'appelait Big Red..."
La première fois que nous nous sommes rendus, mon
fils et moi sur les lieux du crash,
nous avons retrouvé quelques morceaux de
l'avion à même le sol ;
c'est ce qui nous a incité à intensifier nos
recherches.
D'une façon générale, nous aimons les avions,
les avions qui volent bien entendu ; mais si ils volent si bien aujourd'hui,
c'est que beaucoup sont tombés, civils ou militaires, pionniers, aviatrices,
aviateurs, pilotes d'essai, courageux, téméraires, audacieux.
Toutes ces
femmes et ces hommes ont fait 'l'aviation' et les appareils tombés, entrés
dans le sol ou perdus en mer, méritent toujours
notre respect et sont
toujours pour nous des "machines volantes".
32 années seulement après Blériot, les lourds
B17 s'alignaient contre l'Allemagne, sur 400 appareils lancés dans le ciel
pour une mission
beaucoup ne revenaient pas....,
30 B17 en moins, ce qui était
fréquent, c'étaient 300 hommes qui quelquefois partaient dans une explosion
fulgurante, en fumée... et en plein ciel,
d'autres se débattaient dans les
flammes attendant le choc effroyable du crash. Ce fut le cas du B17-F
d'Aizenay.
Quelques hommes de cet avion vécurent dans la carlingue leur
dernier moment, BIG RED fut leur dernière demeure. Qui étaient-ils ?
Engoncés
dans leur équipement de mitrailleur, surpris soudain par l'incendie à bord.
Le matériel qu'ils touchèrent pour la dernière fois,
ce après quoi ils
hurlèrent de ne pas tomber, celui en qui ils espérèrent jusqu'au bout,
auquel ils demandèrent de les sauver,
fut cet avion impuissant et incontrôlable.
Ils finirent comme lui....
Ainsi, ce grand oiseau vert en 1000 morceaux est
toujours présent, chacune de ses pièces pour nous est importante.
Tout ce que je viens d'écrire pour nous les rend
importantes, il me semble que toutes ces pièces sont vivantes de ces 10
hommes
et j'éprouve beaucoup de plaisir et d'honneur à les trouver, à les
nettoyer et à les identifier parce que en faisant tout cela je rend
hommages
à ces 10 braves types et je vole toujours avec eux dans le ciel de France.
André-Luc et Olivier GOARANT